Venise la Magnifique
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 Errance (libre)

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AuteurMessage
Falgor Potenkïan
Membre de la Deuxième Meute lycane
Voleur et prostitué
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Falgor Potenkïan

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MessageSujet: Errance (libre)   Errance (libre) EmptyMar 9 Fév - 2:35

La nuit était tombé sur Venise, et les animaux nocturnes sortaient dans les ruelles. Les rats venaient fouiller les poubelles, les chats errants se battaient près des canaux, et les pigeons étaient retournés dormir sur leur perchoir, en haut des plus beaux bâtiments de la ville. Une poubelle fut renversée et un chat partit en courant après un feulement sauvage, le poil hérissé. Le bruit avait réveillé les habitants d'une maison voisine qui avaient allumés leur lumière, Une faible chandelle, mais n'avait pas osé sortir. Les rues de Venise étaient un vrai coupe-gorge, le soir. L'obscurité cachait dans ses bras les enfants de la nuit, mortels créatures dont la lame acérée venait mordre le passant à la bourse trop pleine et au apparats trop en vue.

L'origine du bruit aurait pu paraître surprenante, mais sans plus. Les temps étant rude, l'évènement n'était pas si inhabituel. Les animaux des environs avaient tendance à venir s'alimenter dans les villes. Renards, blaireaux, sangliers même... et loups...

En l'occurrence, c'était un beau loup roux qui était à l'origine de ce tintamarre. On aurait pu croire à un renard, si la taille de l'animal ne dépassait pas largement celle de ce dernier. Avec son museau, l'animal fouillait dans les poubelles d'un grand restaurant. Il avait faim, et la meute ne lui permettait pas toujours de s'alimenter normalement. Falgor n'aimait en effet pas tellement rester longtemps dans ces lieux. Et puis, d'autres avaient plus besoins de vivre que lui. Il faisait déjà la manche en tant qu'humain, il voulait garder sa fierté en tant que loup. Il ne consentait pas facilement à se laisser nourrir, et faisait en sorte que ses repas au sein de la meute ne soient pas plus fréquents que ceux des membres les plus aisés.

Le mensonge étaient sa vie. Il aimait à faire croire qu'il s'en sortait aisément. Il ne voulait pas se voir sali là-bas aussi.

Le loup trouva une maigre pitance, et s'en éloigna, fier de sa trouvaille, mais malgré tout méfiant. Une présence se fit soudain sentir. L'animal lacha alors son repas, et hérissa ses poils en grognant, les babines retroussées, l'attitude agressive, prêt à bondir avec l'agilité d'un fauve. Il ne redoutait pas les démons. Il était sur d'avoir ses chances face à n'importe lequel d'entre eux. Il y avait chez lui la sauvagerie d'un véritable fauve.

Lentement, son centre de gravité abaissé vers la terre, il s'avança, prêt à mordre, les oreilles plaquées en arrière, dans une attitude non pas défensive mais bien agressive. Il haïssait les démons.... il haïssait les humains...
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Balthazar Shape-Shifter
Schiavo Scappato
Schiavo Scappato
Balthazar Shape-Shifter

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MessageSujet: Re: Errance (libre)   Errance (libre) EmptyDim 14 Fév - 3:51

Il avait accepté : il acceptait toujours les missions quelles qu'elles soient. Il avait l'impression aiguë que le moindre pas en arrière serait plus sévèrement sanctionné chez lui que chez tout autre membre de la meute, même mineur, lui qui portait sur son visage, telle la barre blanche qui le tatouait par le milieu, la marque de l'étrangeté - même au coeur de ce monde si étrange en lui-même, la marque de l'étranger. Pourtant, ceux qui l'avaient contacté pour cette mise à mort précise avaient semblé lui signifier qu'il s'agissait d'une de ces missions dont l'on ne revient pas. Mais c'était impossible, lui, il reviendrait toujours, il n'avait pas le choix. Il reviendrait avant l'aube, ou il se traînerait un peu plus longtemps que cela, mais il rejoindrait sa cache et la petite âme tremblante qui l'y attendrait sans désarmer, aussi longtemps qu'il faudrait. Et il aurait accompli sa mission, il se serait sali les mains jusqu'aux coudes dans le sang d'un être qu'il ne connaissait pas, pour la gloire et la survie du clan. Un véritable guerrier...

La nuit était déjà bien engagée dans son premier quart, et tout était fini . Un véritable guerrier. C'est ce que j'ai toujours été. Je l'étais déjà quand j'ai défendu Donna contre cette créature inconnue. Je l'étais déjà quand j'ai résisté aux hommes de la longue pirogue qui m'entraînaient loin de chez moi. Une mer rouge... La tête lui tournait, et bien que sous forme de lycan il ait davantage tendance à marcher sur ses pattes arrières, courbé en avant comme quelque apparition monstrueuse plutôt que comme un humain, cette fois il prenait appui régulièrement sur ses fortes mains velues et armées de griffes. Et le sang, en effet, les maculait, mais il aurait été difficile de déterminer s'il s'agissait du sien ou de celui d'une autre victime. De larges blessures ouvertes fendaient la masse compacte de ses épaules couvertes d'une crinière fauve, comparable à celle d'un ours brun lorsque le soleil la dore de ses feux, et qui semblait irradier dans l'obscurité de la nuit une sorte de présence magique indéterminée. Il avait aussi le poil roussi par endroits et il était clair que l'adversaire qu'il avait dû affronter n'était pas un simple combattant armé de fer, et de ses dons d'escrimeur. Je suis un guerrier, ma mission est accomplie, et je vais rentrer chez moi.

Brusquement il se figea, tous les sens en alerte, l'oeil étincelant, alors qu'il rassemblait toute l'énergie qu'il lui restait pour pallier à ses forces qui elles, s'étaient enfuies, désarçonnées par la douleur. S'il avait encore à combattre... Un grondement teinté d'une certaine détresse roula dans sa gorge tandis qu'il se repliait à demi sur lui-même, autant pour protéger ses membres déjà blessés que pour se ramasser en vue d'un éventuel bond désespéré, pour un combat qu'il se devrait de gagner rapidement. Il aurait aimé fuir, la meute ne lui demanderait plus rien ce soir et ses principes n'allaient pas jusqu'à lui interdire de tourner le dos, cette intransigeance n'était le fruit que d'une âpre nécessité. Mais il n'était pas en état, et tourner le dos sans pouvoir s'éloigner rapidement revenait en somme à donner un avantage à l'ennemi, quel qu'il soit.

Lorsque la silhouette sortit de l'ombre, néanmoins, son poil hérissé reprit sa forme habituelle, et il s'apaisa à demi, ne gardant qu'une attitude méfiante, celle d'un écorché vif qu'il était plus ou moins. L'odeur de la créature l'avait atteint en même temps que ses contours s'étaient précisés : c'était l'un des siens, un membre de cette espèce maudite qui l'avait contaminé de sa lèpre infernale. Il était sans doute en train de se nourrir. Pourvu que le fait de le déranger dans cette importante activité n'ait pas suffi à le rendre agressif ; le chasseur avait appris à ses dépens que les lycans pouvaient se montrer très chatouilleux quant à l'étiquette alimentaire, même lorsque toutes les autres avaient déserté leurs manières. Il lâcha le couteau qu'il n'apportait d'ailleurs avec lui que comme un talisman de ses anciennes années, et un lien symbolique avec le jour où le clan l'avait officiellement adopté. Il était rare qu'il s'en serve. Mais l'autre était prié de prendre ce geste comme un signe de paix... En retour, Balthazar aurait apprécié qu'il s'avance dans le rayon de lune qui le baignait lui-même, afin de pouvoir le cas échéant l'identifier et le saluer.
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Falgor Potenkïan
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Falgor Potenkïan

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MessageSujet: Re: Errance (libre)   Errance (libre) EmptyLun 22 Fév - 19:43

( dsl, je viens de voir que j'avais une réponse! Gomen!)

Falgor était loin de faire preuve de la même loyauté et de la même obéissance envers la meute. Lycan de pure lignée, il avait en effet du mal à faire taire une certaine fierté de loup et un désir tout animal de liberté et d'indépendance. Seul le chef de meute pouvait lui intimer un ordre qu'il rechignait à accomplir. Il était peu fiable, aussi ne servait-il pas à des missions dangereuses ou importantes. Il n'était qu'un simple soldat, un très bon combattant, très utile en tant que messager par sa rapidité et son intrépidité, mais il ne fallait pas espérait de sa part une mission suicide. Malgré sa faible allure et son côté androgyne, il valait mieux se méfier de l'eau qui dormait.

D'ailleurs, son comportement le montrait bien: babines retroussés, lèvres découvrant une rangée de crocs acérés, poils hérissés, au moindre geste, il aurait vite fait de se jeter sur son assaillant. Les pattes, généralement, ou les jambes, endroit où l'on s'attend le moins à voir attaquer un loup, et pourtant le plus sensible pour déstabiliser et mettre rapidement à terre un adversaire. La forme lupine de Falgor était en tout point semblable à celle d'un gros loup, il aurait été impossible pour un humain de ne pas le prendre pour un véritable animal. Seul son poil, couleur feu, fourrure renarde sur une peau de loup, paraissait étrange.

Le vent jouait contre lui et portait son odeur vers l'inconnu: de son côté, il avait bien du mal à identifier qui venait. La réponse lui apparut soudain, et le jeune Falgor, bien qu'un peu méprisant à son habitude, cessa de manifester une telle véhémence et redevint calme. Du moment que l'autre ne touchait pas à son repas.... Heureusement pour le lycan qui venait, il n'était ni un démon, ni un humain...

Falgor connaissait ce loup... Balthazar... Un truc comme ça. Il en avait surtout entendu parler, de par l'originalité de sa forme et de ses rituels. Tiens, quelque chose qui sortait de l'ordinaire. Il n'en fallait pas davantage pour attirer l'attention du rouquin qui s'approcha doucement en trottinant, laissant tomber en apparence son agressivité... mais sans pour autant cesser d'être sur la défensive.

L'autre sentait le sang, la chair brûlée, le parfum acre d'un combat. Une odeur à la fois exaltante et terrifiante.


« Tiens tiens.... Mais il me semble que c'est là un de mes compatriote... étrange tenue, camarade... que fais-tu loin de la meute, tu t'es perdu? »

Le ton était taquin, un peu moqueur. Falgor parlait comme parlerait une créature féerique, mutine, maléfique et joueuse, dangereuse et attrayante. Oh! Sans doute face à la bête qui se tenait là, falgor, avec tout son talent, aurait eu bien du mal à seulement se sortir d'un combat! Mais son tempérament fier et capricieux ne lui laissait pas de répit. Il n'était jamais vraiment sympathique avec ceux qui n'avaient pas assez d'argent pour s'attirer ses sourires. Du moins, au début. Il était connu pour ses fourberies, ses caprices, ses refus et ses railleries....

« Tu dois être Balthazère... balthazar.... Un truc du genre, non? Bref, peu importe... Tu es plutôt... étrange.... »

Sans aucune gène, Falgor commençait à faire le tour de l'autre loup, une lueur d'amusement, de défi et de provocation dans les yeux. On aurait dit un sinistre serpent s'enroulant autour de sa victime.

« Tu es sur que tu es bien un lycan? »

Lança t-il encore, narguant son camarade. Quel comportement aurait-il adopté devant un autre!
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MessageSujet: Re: Errance (libre)   Errance (libre) EmptyMer 24 Fév - 16:17

La manoeuvre pour fureter autour de lui comme un charognard autour d'une proie faiblissante n'échappait pas à Balthazar, qui gémit un sourd grondement en reculant avec difficulté vers le mur le plus proche. Dans son état de faiblesse, il était peu disposé à laisser un autre se placer derrière lui, même s'ils partageaient leur sang maudit et même l'allégeance à un chef commun. D'ailleurs, l'allégeance de Falgor lui avait toujours paru discutable, et largement dictée par l'esprit opportuniste de ce petit coyote. Ses mots le hérissèrent de nouveau ; il était un peu trop réactif aux moqueries, le résultat d'une dose maximale depuis longtemps dépassée dans ce domaine.

''Tu es sûr que tu n'es pas une louve ?'' répliqua vertement le blessé en se rétractant en direction du mur auquel il s'adossait, manifestant ouvertement une mauvaise humeur qui signifiait, paradoxalement, qu'il avait perdu un peu de sa méfiance. La reconnaissance mutuelle n'avait pas modifié le ton de leur échange, tout au plus limitait-elle leurs actes de violence. Le souffle court, il avait peine à parler, mais se cramponnait à ses dernières forces pour rivaliser de venin avec son interlocuteur, et c'est d'une voix plus assurée qu'il reprit :

''Ou mieux, une chienne. La louve de Rome a nourri les fondateurs de la plus puissante cité du monde, je doute qu'en tant que Louve de Venise tu aies de quoi rivaliser.''

Un vertige le saisit. Il perdait son sang. Il avait mal. C'était à peine s'il restait conscient, et d'anciens spectres dansaient devant ses yeux sans qu'il perde de vue Falgor, l'objet de toute sa concentration, qui s'il avait fui brusquement l'aurait sans doute laissé incapable de demeurer éveillé plus longtemps. La haine était une force aussi puissante que l'amour, il l'avait appris au cours des dernières années, et il comptait franchement sur cette force obscure pour le ramener là où il pourrait être soigné. Il n'espérait ni gloire ni honneurs, et il avait raison, de telles récompenses étaient bonnes chez l'ennemi, où le luxe était omniprésent... Il s'écroulerait dans un coin, entendrait une remarque indifféremment étonnée du style : tiens, tu es revenu ? et sombrerait dans un sommeil réparateur, dont même les brusqueries utilisées pour remettre ses os en place ne le tireraient sans doute pas.

''Mon nom est Balthazar, et il faut que je regagne la cache, ou je mourrai ici,'' ajouta-t-il simplement, toute velléité d'agression disparue pour un bref instant de sa voix rauque. Quelqu'un l'attendait. Non pas un compagnon de combat comme en avaient certains, être farouche mais dévoué capable de veiller les blessés comme une épouse aimante l'aurait fait dans un contexte plus paisible. Non, juste un petit être sans défense qui ne survivrait pas une semaine sans lui. Le regard de Balthazar se voila brièvement et il chancela. Certains jours, il avait l'impression de porter le monde entier sur ses épaules.
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